Que vous arriviez à pied ou en voiture, le rebord du plateau vous réserve la même surprise et la même émotion : l'ampleur de l'espace, ces lignes basses, la texture de cailloux et d'herbes rases... Ajouté à cela le chant des alouettes, l'air plus léger, l'immensité du ciel et cette impression d'avoir chaussé des bottes de sept lieues...
La transformation précoce du paysage
Quand le dolmen de pierres plates a été construit l'agriculture était déjà bien présente sur le plateau comme en témoignent les grandes faucilles taillées dans la pierre, les vases silo cerclés de cordons pour stocker les réserves, les graines et carbonisés (gorges, plusieurs variétés de blé...) que contiennent les vestiges d'habitat de l'époque, à l'intérieur des grottes avens.
Outre les céréales, on consommait des produits de l'élevage, moutons, bœufs, cochons, de la pêche et de la chasse (chevreuils, bouquetin, ours bruns, castor, lièvres, grand tétras) qui laisse imaginer un environnement naturel et beaucoup plus boisé qu'aujourd'hui.
Mais l'usage du feu, qui permet d'ouvrir la forêt, suivie d'une culture sur brûlis puis du pâturage régulier des troupeaux, suffisent à faire régresser la végétation forestière : elle n'a pas le temps de se reformer. La forêt de chênes blancs et de pins sylvestres fait place à la lande de buis, la même que nous voyons aujourd'hui qui prendra de plus en plus d'importance dans le paysage au fur et à mesure que la population augmentera et que les défrichement s'étendront. Le buis accompagne le paysage caussenard depuis quatre millénaires.